À l’occasion du troisième Sommet des filles africaines, qui se tiendra à Niamey, au Niger, du 16 au 18 novembre 2021, les dirigeants africains devraient donner la priorité à l’éducation des filles enceintes et des adolescentes mariées, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Les gouvernements participant au sommet devraient s’engager à renforcer les mesures déjà mises en place pour protéger le droit à l’éducation des filles.
Même si de nombreux gouvernements en Afrique disposent déjà de lois et de politiques à cet égard, le droit à l’éducation de centaines de milliers de filles et de jeunes femmes du continent est toujours dénié parce qu’elles sont enceintes, mariées ou mères. Le Gabon et la Côte d’Ivoire font partie des pays qui leur garantissent le droit de poursuivre leur scolarité pendant la grossesse et après l’accouchement. Cependant, d’autres nations, comme la Tanzanie, ont des politiques qui expulsent les filles enceintes ou les mères adolescentes de l’école ou leur en interdise l’accès. Même là où des lois et politiques encadrant l’éducation des filles existent, les protections pour la poursuite de leur scolarité et de leurs études, ainsi que leur application et la surveillance de cette mise en œuvre, varient considérablement.
"Le troisième Sommet des filles africaines met en lumière l’engagement croissant des dirigeants africains à mettre fin à la discrimination à l’égard des filles"
« Le troisième Sommet des filles africaines met en lumière l’engagement croissant des dirigeants africains à mettre fin à la discrimination à l’égard des filles, mais ils devraient prendre des mesures supplémentaires pour garantir que toutes les filles puissent profiter de leur enfance et contribuer au développement de leur société », a déclaré Agnes Odhiambo, chercheuse sur l’Afrique subsaharienne auprès de la division Droits des femmes de Human Rights Watch. « Les gouvernements africains devraient garantir l’accès à l’éducation pour toutes les filles en fournissant des directives claires aux écoles et à la communauté pour aider les femmes enceintes ou les mères à y retourner et à réussir leurs études. »
Le sommet rassemblera des parties prenantes de toute la région et au-delà, pour galvaniser le soutien au mouvement qui vise la cessation de pratiques néfastes subies par de nombreuses Africaines. Parmi les participants figurent l’Union africaine et ses entités des droits de la personne, des représentants de gouvernements nationaux, des dirigeants politiques, des responsables de l’ONU, des représentants d’organisations non gouvernementales, ainsi que des filles, des jeunes et des chefs traditionnels.
Lire la suite ici sur APO Groups
Laisser un commentaire
Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *