La technologie 5G sera d’ici cinq ans l’un des principaux consommateurs de cobalt, avec une demande qui devrait passer de 45 000 t cette année à 73 000 tonnes en 2025. Selon plusieurs analystes relayés par Reuters, la 5G pourrait devenir au fil des ans le premier consommateur de cobalt, supplantant le secteur des véhicules électriques qui occupe actuellement la plus grande part du marché.
La 5G consommera autant, sinon plus de cobalt que le secteur des véhicules électriques dans les prochaines années qui justifient cela par la demande plus importante pour le stockage de l’énergie induite par la nouvelle technologie.
En effet, l’antenne des stations 5G nécessite des batteries rechargeables plus puissantes, capables d’accumuler suffisamment d’énergie pour permettre son fonctionnement. Par ailleurs, les batteries utilisées dans les portables fonctionnant avec la 4G ne seront pas suffisantes pour les antennes captant la 5G, occasionnant un besoin en batteries plus performantes. Or, toutes ces batteries sont fabriquées avec de l’oxyde de lithium et de cobalt et il n’existe pour l’instant pas d’autres alternatives.
« Alors que la transition mondiale vers la technologie 5G s’accélère, la croissance des marchés non liés aux véhicules électriques a un potentiel significatif d’augmentation sur deux fronts : les portables et les systèmes de stockage d’énergie. La croissance des systèmes de stockage d’énergie a déjà dépassé celle des véhicules électriques, bien que partant d’une base beaucoup plus faible et nous prévoyons que la demande pour les stations augmentera annuellement de 35 % durant la décennie », estiment des analystes de Benchmark Mineral Intelligence.
Rappelons que plus de la moitié de la production mondiale de cobalt provient de la RDC. Selon les données de l’USGS, sur les 140.000 tonnes de production mondiale, la RDC produit à elle seule 100.000 tonnes. Le Maroc figure dans le top 10 avec 2.100 tonnes. Une demande plus importante devrait entrainer une augmentation des prix, générant des revenus en hausse pour l’Etat congolais dans les prochaines années.
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