Pour la première fois, du poulet fabriqué en laboratoire a été proposé au menu dans un restaurant de Singapour. Plutôt ce mois, l’Agence de sécurité alimentaire du pays avait autorisé son fabricant, Josh Tetrick, à vendre de la viande artificielle.
Singapour est devenu le 19 décembre, le premier pays au monde à autoriser la consommation du poulet fabriqué en laboratoire. Derrière cette innovation, se trouve la start-up Eat Just, qui a reçu au début du mois, l’autorisation de commercialiser son poulet cultivé à partir de cellules souches animales.
Le poulet a été servi par le restaurant « 1800 », situé dans un quartier huppé de cette cité-Etat d’Asie du sud-est. La start-up avait alors invité de jeunes de 14 à 18 ans pour le lancement de son produit dans cet établissement. Pour le propriétaire des lieux, la viande artificielle contribue à la lutte contre le changement climatique et garantit l’approvisionnement alimentaire des populations dans le monde.
La production de viande en laboratoire utilise une méthode qui consiste à prélever des cellules animales et à les développer dans une enceinte stérile grâce à un liquide nutritif. Ce liquide est composé d’acides aminés, de vitamines, d’hormones de croissance et de sérum fœtal. Par la suite, les cellules souches sont stimulées par ces différents éléments pour être transformées en cellules musculaires, avant d’être entassées pour former un steak, un nugget, ou un autre aliment similaire.
Josh Tetrick, le fondateur de Eat Just, estime que cette innovation « nous rapproche d’un monde où la majorité de la viande que nous mangeons ne nécessitera pas de détruire une seule forêt, de déplacer un seul habitat d’animal ou d’utiliser une seule goutte d’antibiotiques ». Toutefois, le coût de production élevé de cette nouvelle alternative à la viande d’élevage constitue un frein à son expansion.
En Afrique, la start-up sud-africaine Mzansi Meat Mzansi Meat, fondée en début 2020 par Brett Thomson, Paul Bartels et Jayson Claude Van Der Walt, est la première du genre sur le continent. Actuellement en expérimentation, Mzansi Meat ambitionne d’introduire de la viande de laboratoire dans les habitudes de consommation des populations locales.
La viande artificielle pourrait permettre de réduire 18% d’émissions de gaz à effet de serre, de 30% de l’utilisation des sols et de 8% la consommation d’eau et d’énergie que représentent la production conventionnelle.
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