L'Agence américaine pour le développement international (USAID) est vivement préoccupée par les récentes allégations d'exploitation et d'abus sexuels commis par le personnel travaillant pour des organisations internationales et des organismes humanitaires dans l'Est de la RDC. L’administrateur a.i. de l’USAID, John Barsa, le fait savoir dans un document électronique parvenu à la Rédaction d’Africa Reveal.
« Nous sommes en contact avec les autorités compétentes pour chercher à obtenir des informations supplémentaires sur ces allégations et sur les mesures prises par les organisations citées dans les articles de presse afin d’enquêter sur ces incidents, y répondre et les traiter de manière à ce que les victimes soient au centre de l'attention. À ce jour, nous ne savons pas encore si ces allégations impliquent directement les projets que nous finançons », dit-il, soulignant que « l’USAID et le reste du gouvernement américain prennent cette question très au sérieux ».
« De concert avec les Nations unies et d'autres bailleurs de fonds, nous appliquons une politique de tolérance zéro à l'égard de l'exploitation et des abus sexuels ainsi que de la traite des personnes, car un seul cas est un cas de trop », argue-t-il. Avant de renchérir : « Nous devons travailler constamment à l'amélioration de la culture de l'ensemble du secteur humanitaire, de telle sorte que chacun accepte sa responsabilité personnelle dans la promotion et le maintien tant de la sécurité que de la dignité des personnes que nous servons, des membres de leurs communautés et de nos collègues œuvrant dans le secteur humanitaire et du développement ».
Dans le même ordre d’idées, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dernièrement annoncé qu'elle avait ouvert une enquête sur ces accusations d'agressions sexuelles qui seraient commises par ses agents travaillant dans le cadre du programme de la lutte contre l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo.
L'OMS s’était dit « scandalisée » par les récentes allégations faisant état d'agressions sexuelles.
« Les actions qui auraient été perpétrées par des individus s'identifiant comme travaillant pour l'OMS ne sont pas acceptables et feront l'objet d'enquêtes sérieuses », assure l'agence de santé des Nations unies, dans un communiqué publié récemment.
« Nous ne tolérons aucun comportement de ce type parmi nos employés, nos sous-traitants ou nos partenaires », affirme l’OMS, rappelant qu'elle avait « une politique de tolérance zéro à l'encontre des agressions sexuelles ».
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