La Coalition de lutte contre les grossesses non désirées en campagne de vulgarisation du Protocole de Maputo

St Augustin K. - Africa Reveal - 09 octobre 2020

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La coalition invite le ministère des Droits humains à « s’impliquer pour l’application des textes légaux nationaux et internationaux sécurisant les avortements en RDC
La coalition invite le ministère des Droits humains à « s’impliquer pour l’application des textes légaux nationaux et internationaux sécurisant les avortements en RDC - Africa Reveal -

Le gouvernement est appelé à contribuer à la vulgarisation du Protocole de Maputo pour le bien de tous, particulièrement des femmes et  jeunes filles en âge de procréer, et à  s’impliquer davantage pour la prise en compte de l’équité dans les interventions de planification familiale.

 

La Coalition de lutte contre les grossesses non désirées a célébré, le jeudi 8 octobre 2020, au salon Congo de Pullman Hôtel, la Journée internationale de la dépénalisation de l’avortement, commémorée le 28 septembre de chaque année.

Cette journée a été célébrée sous le thème  « Oui, les femmes et les filles peuvent autogérer leur  santé sexuelle et reproductive, y compris l’avortement par la télémédecine ».

L’objectif poursuivi est « de contribuer à l’amélioration du cadre légal sur l’accès à l’avortement sécurisé à travers la domestication du Protocole de Maputo ».

Selon Rose Mutombo, présidente du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), la cérémonie visait la vulgarisation du Protocole de Maputo  et le renforcement de l’appropriation nationale et l’engagement communautaire dans la domestication de ce protocole.

Il s’agit également de partager les évidences et d’amener les décideurs à s’impliquer dans le processus de validation des normes et directives des soins complets d’avortement centrés sur la femme (Art 14, alinéa 2.C du Protocole de Maputo).

Après plusieurs rencontres avec les autorités politico-administratives, les organisations partenaires, ministères (Santé, Genre et Droits humains), ainsi que les prestataires, la Coalition de lutte contre les grossesses non désirées a formulé, entre autres recommandations, de  domestiquer le Protocole de Maputo qui, en son art.14 al.2.c, stipule : «   L’avortement devrait être légal en cas d’agression sexuelle, de viol et d’inceste, lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ».

Elle demande aussi à ce ministère du Genre « de contribuer à la vulgarisation du Protocole de Maputo pour le bien de tous, particulièrement des femmes et  jeunes filles en âge de procréer ». Cela sans oublier de « s’impliquer davantage pour la prise en compte de l’équité dans les interventions de planification familiale ». Autre recommandation : «  de promouvoir les mécanismes de renforcement  de leadership des organisations des femmes sur la défense des droits sexuels et reproductifs ».

Au ministère de la Santé, la Coalition  recommande de valider les normes et directives  des soins complets d’avortement centré sur les femmes dans le but de protéger les prestataires  de  services de Santé  dans le cadre de leur activité professionnelle. Elle lui demande aussi « d’accroître la part du budget de l’État allouée à la Santé en identifiant  une ligne spécifique aux produits liés aux soins d’avortement pour les vulnérables ».

Elle invite le ministère des Droits humains à « s’impliquer pour accompagner les deux autres ministères, à la mise en place de l’application des textes légaux nationaux et internationaux qui sécurisent les questions d’avortements en RDC ».

La cérémonie commémorative a été ponctuée des témoignages des femmes qui ont frôlé la mort à la suite d’un avortement clandestin. Devenus agents de sensibilisation, ces femmes se sont assigné, entre autres missions,  de conseiller les autres femmes et jeunes filles à adopter les méthodes de contraception afin d’éviter les grossesses non désirées.

La cérémonie a culminé sur la remise des prix aux gagnants du concours d’excellence, dénommé « Meilleures productions journalistiques du projet « RESOnance ». La palme est revenue à Mme Alice Kajabika de Bukavu. Elle était talonnée par Socrate Nsimba.


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