Le secteur congolais de la santé est secoué par cette affaire de faux médecins (fictifs) et faussaires qui s’offrent la prime de risque destinés aux vrais médecins œuvrant les hôpitaux et centres de santé du pays, au péril de leur vie.
Avec l’enquête initiée par le ministère de la Santé, l’Inspection générale de la santé vient de détecter 488 noms pour la seule ville de Kinshasa. On présume qu’il y en aura des milliers à travers le territoire national. Autour de cette question, l'Inspection générale de la santé et les syndicats émettent sur la même longueur d’ondes. Mais au-delà, le Syndicat des médecins du Congo (SYMECO) appelle à des poursuites judiciaires contre les bénéficiaires indélicats.
« C'est un dossier sale entretenu par un réseau maffieux et dont les acteurs se recrutent non seulement au sein de certains syndicats des médecins, mais aussi et surtout, dans l'administration publique et même dans les banques commerciales qui assurent la paie», accuse Dr Juvénal Muanda Nlenda, secrétaire général du SYMECO.
Le secrétaire général du SYMECO note que cette pratique fait perdre au Trésor public des millions de dollars américains ; fonds qui aurait servi à la paie des médecins et à l’amélioration de leur rémunération.
Ce syndicat des médecins appelle le gouvernement non seulement au nettoyage des fichiers de paie des professionnels de santé, mais aussi d’établir les responsabilités de ces fraudes massives.
«Nous demandons formellement, à ce jour, au gouvernement de tout mettre en œuvre non seulement pour assainir tous les fichiers de paie des médecins des services publics de l’Etat, mais surtout établir les responsabilités de ces fraudes massives et entreprendre en conséquence des réformes utiles pour une gestion saine et orthodoxe des ressources humaines de la santé», a-t-il ajouté.
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