Le Parc national de Kahuzi Biega s’inquiète du retour dans la forêt du chef milicien Jean Marie Kasula condamné à 15 ans de prison par la justice militaire de la RDC.
Le retour de Jean Marie Kasula correspond à une reprise d’exploitations illicites des ressources naturelles dans cette aire protégées qui regorge plusieurs spécimens notamment les gorilles des montagnes.
« La direction du parc, par la voix de son Chargé de communication M. Hubert MULONGOY, donne l’alerte sur la gravité de la situation qui prévaut à Kahuzi-Biega. Cela fait suite au retour des activités illégales à l’intérieur de l’aire protégée. C’est le cas notamment à Kajeje, dans le territoire de Kabare. Cette situation l’est également à la lisière du parc. On y croise les personnes condamnées, pourtant à 15 ans de servitude pénale en début de cette année, circulé librement », explique Hubert Mulongoy, chargé de Communication du parc.
Le parc indexe également à l’origine de cette situation d’insécurité, les autochtones pygmées qui abattent illicitement les arbres pour la fabrication du charbon au village Kajeje, dans le territoire de Kabare.
« Les pygmées de Kajeje retournent illégalement dans la forêt. Dans le territoire de Kabare, une reprise des activités illégales de carbonisation et d’exploitation des ressources naturelles a été constatée. En effet, de ce côté, certains riverains ont recommencé à couper les arbres pour la fabrication du charbon de bois. Cela détruit l’habitat d’une espèce classée en danger critique d’extinction par l’ICCN. Cette activité est le fait, non des villageois qui se sont sédentarisés à Kajeje, mais des criminels » ajoute Hubert Mulongoy.
Le Parc National de Kahuzi Biega charge une organisation locale de protection des pygmées CAMV (Centre d’Accompagnement des Autochtones Pygmées et Minoritaires Vulnérables) soutenue par Forest People Program pour instrumentaliser les pygmées.
Depuis plus de deux mois, des milices intensifient l’insécurité dans et autour du parc national de Kahuzi Biega. Il s’agit notamment de la coalition “République du Kivu” qui réunit cinq chefs miliciens.
Le Gouvernement central avait annoncé des mesures drastiques pour étouffer cette milice et d’autres qui exploitent les minerais et l’abattage des bois dans ce parc mais aussi qui impose les taxes aux habitants des villages d’alentour.
Ceci est une publication originale de Desk Nature. Lire l'original ici.
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