Dans la vallée de Kyatenga, il n’y a pas seulement la sécheresse qui ravage les rizières ainsi que les autres champs de céréales. Il y a aussi le Striga hermonthica, cette mauvaise herbe dicotylédone qui pousse au pied de la plantule du riz.
Localement appelé «Kayongo», le stiga est apparu dans cette zone rizicole depuis 2006. « En fait, cette mauvaise herbe pousse au pied de la tige de la céréale. Il peut pleuvoir une seule fois, mais au lieu que l’importante quantité de l’eau soit consommée par la culture ou céréale, elle sera plutôt consommée par le Striga. Ce qui cause aussi un autre déficit hydrique qui empêche au riz de réaliser un cycle cultural normal », explique l’agronome Kitambala moniteur agronome de la Lofepaco.
D’après Wasukundi Saurel, agronome et chercheur attaché à l’Université catholique du Graben, quand une culture est attaquée par le striga, elle perd 15 à 100 % de son rendement. Il évoque plusieurs facteurs à la base de la propagation de cette mauvaise herbe à Kyatenga, notamment la carence en éléments nutritifs dans le sol local, le recours à des mauvaises semences, l’usage des machines et outils non désinfectés, etc.
« Pour lutter contre cette mauvaise herbe, retenez ceci : il faut d’abord enrichir le sol en éléments nutritifs, en faisant recours aux engrais. Même si certifiée, il faut se rassurer que votre semence fait partie des variétés réputées résistantes au Striga.Aussi, si vous recourez aux outils ou machines employés dans un champ déjà infesté par le striga, rassurez-vous qu’ils ont été désinfectés », conseille l’agronome-chercheur Wasukundi Saurel.
Enfin, si votre champ est déjà infesté, et que vous avez des moyens, vous pouvez recourir aux herbicides, qui sont des produits chimiques. Ça va seulement attaquer le striga, et non le riz, car si le striga est dicotylédone, le riz est quant à lui monocotylédone.
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