Criminalité faunique : Une cargaison de 32 singes congolais à queue interceptée au Zimbabwe

St Augustin K. 10 septembre 2020

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Une cargaison de trente-deux singes en provenance de la RDC saisie au Zimbabwe.
Une cargaison de trente-deux singes en provenance de la RDC saisie au Zimbabwe. - Image Web -

Le commerce des espèces fauniques en voie d’extinction continue à se pratiquer au mépris de la législation en vigueur en la matière. Selon une correspondance des autorités douanières du Zimbabwe dont Africa Reveal s’est procuré une copie, une cargaison de trente-deux singes en provenance de la République démocratique du Congo a été saisie le 5 septembre 2020 au Zimbabwe.

Cette cargaison, composée essentiellement des singes à queue, notamment les Mangabey et Hocheurs, est sortie des frontières nationales par le poste frontalier de Lubumbashi à destination d’Afrique du Sud.

Il convient de relever ici que certains de ces primates en partance pour le pays de Nelson Mandela sont inscrits sur l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

L’Annexe II est la liste des espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n’était pas étroitement contrôlé. Elle comprend aussi ce qu’on appelle les « espèces semblables ».

Selon les autorités douanières zimbabwéennes, le véhicule qui avait à son bord la cargaison de singes, a été intercepté puis immobilisé à cause du manque de permis de transit dûment signé par les autorités zambiennes et zimbabwéennes. Elles relèvent aussi que même les permis émis par la RDC et l’Afrique du Sud pour déplacer ces animaux ne seraient pas authentiques, ce qui a mis la pouce à l’oreille des autorités zimbabwéennes afin de saisir la cargaison.

Mais entretemps, aucun détail n’a encore été donné sur l’identité de l’importateur, ni de l’entreprise exportatrice de ces singes. Néanmoins, le Malawite qui était au volant du véhicule et trois compatriotes congolais qui escortaient la cargaison ont été placés  en garde à vue  en attendant la poursuite des enquêtes, indique la correspondance zimbabwéenne.

Les premiers éléments de l’enquête indiquent cependant que les suspects n’en sont pas à leur premier forfait. Ils auraient déjà effectué près de cinq transactions similaires pour alimenter un marché illicite chinois en Afrique du Sud.

Du côté de la RDC, aucune déclaration n’a encore été faite, ni par le ministère de l’Environnement et Développement durable, ni par l’ICCN, qui a en charge la conservation des espèces sauvages, moins encore les organisations de la Société civile du secteur de l’environnement.


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