Le vaccin développé par Pfizer et BioNTech, et « efficace » à 90% pour prévenir les infections à Covid-19, a suscité beaucoup d'expoirs et d'enthousiasme depuis son annonce le lundi 9 novembre. Mais celui qui, parmi les vaccins en cours de développement, sera vraisemblablement le plus rapidement disponible sur le marché, sera aussi l'un des plus chers : le traitement développé par les laboratoires allemand et américain devrait coûter 39 dollars, environ 33 euros, pour les deux doses nécessaires.
Cela dit, il serait toujours deux fois moins cher que son concurrent direct, le traitement développé par Moderna, lui aussi basé sur cette nouvelle technologie de l'ARN messager.
En revanche, le vaccin Pfizer-BioNTech est moins abordable que celui promis par Johnson & Johnson (10 dollars la dose), et par l'anglais AstraZeneca (4 dollars). Eux utilisent des méthodes immunologiques plus courantes pour des vaccins.
C’est grâce aux montants des contrats conclus entre certains pays et les laboratoires qu'il est possible d'estimer ces tarifs. Ainsi, les États-Unis ont déboursé près de deux milliards de dollars pour acquérir 100 millions de doses du traitement développé par Pfizer et BioNTech.
Le prix, fruit de négociations entre labos et États
Mais tout cela ne dit pas quel montant une personne devra débourser pour se faire vacciner. En fait, tout dépendra des contrats conclus par chaque État avec les laboratoires. BioNTech a déjà déclaré que le prix sera adapté en fonction des pays et régions. Et bien inférieur aux prix du marché.
Problème : dans ces négociations, les gouvernements ont peu de marges de manœuvre. Face aux dégâts sanitaires et économiques du Covid-19, il y a urgence à acquérir des millions de doses le plus vite possible, et les laboratoires ont besoin de rentabiliser leurs investissements massifs dans la recherche.
Le traitement de Pfizer et BioNTech doit être par exemple conservé à une température de -70 degrés pour rester efficace. Les coûts de stockage et de transport pourraient ainsi alourdir la facture.
Il faudra aussi ajouter le coût des rappels vaccinaux, s'ils sont nécessaires pour le Covid-19. Pour la diphtérie, le tétanos et la polio, il faut par exemple se faire vacciner de nouveau à 25, 45 et 65 ans en France.
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