Le Fonds national REDD (Fonaredd) a initié les consultations avec toutes les parties prenantes pour un nouveau partenariat entre la République démocratique du Congo et l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) pour la période 2021-2030.
Cette fois, les experts de la RDC promettent de mieux faire les choses par rapport au premier volet signé entre les parties en 2016. Et dans cette optique, le Fonaredd a réuni, le mardi 20 octobre à Kinshasa, toutes les parties prenantes pour des objectifs bien précis.
Entre autres, la RDC veut tirer les leçons apprises du premier partenariat RDC-CAFI signé en 2016 ; identifier les priorités du nouveau partenariat et formuler de nouveaux engagements nationaux.
Les priorités ainsi que les secteurs couverts par ce partenariat demeurent le déclic pour un développement harmonieux, permettant à la fois tant la préservation des écosystèmes que la lutte contre la pauvreté.
Le premier partenariat RDC-CAFI a été financé à hauteur de 200 millions de dollars américains. La RDC entend mobiliser au cours de la période 2021-2030, plus de 1 milliard de dollars américains dans le cadre de ce nouveau volet du partenariat dont la signature devra intervenir d’ici le 31 décembre 2020.
Enjeux du deuxième volet
Les enjeux du deuxième volet du partenariat RDC-CAFI devront tourner également autour de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la RDC. Car, selon l’esprit de la CAFI, les objectifs à atteindre devront s’aligner à cette contribution.
Selon le coordonnateur du Fonaredd, Félicien Mulenda, il était question au cours de ces assises, de puiser sur ce qui a été bâti ensemble pour mieux scruter l’avenir.
« Les présentes consultations sont organisées pour que la partie congolaise définisse ses priorités ainsi que des engagements réalistes qui sous-tendront le prochain accord avec CAFI. Les participants venus de toutes les provinces devront identifier, dans tous les secteurs concernés par la REDD, des innovations et des changements qu’ils poserons sur la table des négociations », a déclaré Félicien Mulenda.
Du côté du gouvernement, l’on souhaite la concrétisation du partenariat visant un double objectif. Notamment celui de la préservation de la forêt et de la réduction de la pauvreté, par l’amélioration des conditions de vie des populations.
Bilan du premier volet du partenariat
La première lettre d’intention entre la CAFI et la RDC a été signée en avril 2016 et court jusque fin décembre 2020.
Au cours de cette période, 8 piliers prioritaires ont été définis dans les différents secteurs ; 29 jalons non conditionnels identifiés en 2018 et 14 jalons conditionnels en 2020. Quelques difficultés de parcours n’ont pas permis l’atteinte de ces jalons.
À ce jour, seuls 4 jalons ont été réalisés complètement et 17 de manière partielle, 7 autres non atteints et quelques autres quasi impossibles à réaliser.
Parmi les facteurs ayant miné la bonne marche de différents programmes mis en place, l’on note le coût opérationnel dû à la multiplicité d’instances de gestion des financements, la complicité des mécanismes de décaissement et le retard dans la mise à disposition de fonds.
Dans mot, le ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo, a invité les participants à mener des réflexions pertinentes sur l’alignement des appuis des partenaires relatifs aux priorités nationales, afin d’assurer, notamment la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie durable en milieu urbain et rural, la gestion durable des ressources naturelles ainsi que la mise en place des réformes habilitantes majeures.
« Il ne suffit plus aujourd’hui de nous concentrer sur la déforestation et les provinces où les fronts de déforestation avancent, mais plutôt d’anticiper et nous préparer pour que les investissements du Fonaredd aillent graduellement dans toutes les provinces», a signifié le ministre de l’Environnement.
L’Initiative pour les Forêts d’Afrique centrale finance six pays, à savoir, la RDC, la République du Congo, le Gabon, le Cameroun, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale.
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