71 dirigeants du monde ont approuvé l'engagement des dirigeants pour la nature afin d'inverser la perte de biodiversité d'ici 2030.
Les dirigeants politiques participant au sommet des Nations unies sur la biodiversité en septembre 2020 se sont engagés à inverser la tendance observée sur la perte de la biodiversité d'ici 2030. Ces dirigeants envoient un signal d'unité pour encourager les autres à mettre au même niveau leur ambition collective pour la nature, le climat et les hommes vu l'ampleur de la crise actuelle.
"Je lance un appel à tous les dirigeants du monde à s'engager à protéger au moins 30 % de la planète d'ici 2030. C'est un objectif qui se base sur des preuves scientifiques et est soutenu par un appui financier important en faveur de la nature. Ce qui est à la fois un impératif environnemental et une grande opportunité pour améliorer notre santé et aider nos économies à passer à une économie durable" a déclaré Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne, dans une déclaration vidéo.
Au début de ce mois, un rapport de la Convention sur la diversité biologique a noté qu'aucun des objectifs de 2020 pour la biodiversité d'Aichi, visant à ralentir la sixième extinction de masse en cours et à protéger les plantes et les animaux du monde, n'a été atteint dans sa totalité.
Les dix points repris dans cet engagement des dirigeants en faveur de la nature porte sur l'élaboration d'un cadre mondial "ambitieux et transformateur" pour la biodiversité, qui sera adopté lors de la 15e conférence des parties de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique. Ce cadre comprendra des engagements à s'attaquer aux facteurs de perte de biodiversité et à mettre un terme aux extinctions causées par l'homme, ainsi qu'à accroître considérablement la protection des terres et des océans de la planète.
L'engagement porte sur les systèmes alimentaires et les chaînes d'approvisionnement durables, l'élimination de la pêche non réglementée, la réduction de la pollution atmosphérique, l'intégration d'une approche "santé unique" et "l'abandon des pratiques néfastes pour l'environnement des écosystèmes terrestres et marins dans les politiques d'utilisation des terres et d'agriculture".
Les dirigeants se sont également engagés à élaborer des cadres qui prévoient "la participation pleine et effective des populations autochtones et des communautés locales à la prise de décision et la reconnaissance de leurs droits, tels qu'ils sont reconnus dans les instruments nationaux et internationaux pertinents". En outre, certains s'opposent aux objectifs globaux de 30 % sans garanties pour les populations autochtones. Certaines ONG, comme Survival International, ont lancé une pétition réclamant le respect des droits de propriété des peuples tribaux et indigènes.
En Afrique, les présidents du Gabon, du Congo (Brazzaville), du Kenya, du Lesotho et autres ont signé cet engagement parmi les autres présidents des pays de l'Union Européenne, de l'Asie et de l'Amérique du Nord et du sud, ainsi que de l'Océanie. Certains acteurs non-étatiques ont également signé ll'engagement comme le géant alimentaire Danone et les Ongs WWF, WRI et The Conservation International, parmi tant d'autres.
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