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Crédit image: Image by WikiImages from Pixabay[/caption]
[NAIROBI] Une conférence indique que l'imagerie satellitaire aide les pays africains à prévoir et à atténuer les événements météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles telles que les inondations, les tempêtes et la famine.
Selon le
Centre for Research on the Epidemiology of Disasters[1], les événements météorologiques extrêmes augmentent sur le continent, la sécheresse étant la plus meurtrière, suivie des inondations. Ainsi, de 2000 à 2019, 46 000 personnes ont été tuées et 337 millions d’autres affectées par 1 143 catastrophes sur le continent.
En mars 2019, le cyclone
Idai avait touché terre près de la ville de Beira, au Mozambique, et ses fortes pluies et vents violents avaient provoqué des inondations soudaines, des centaines de morts et des destructions massives de biens et de
cultures.
“Les outils numériques… aident les pays africains à connaître l'impact réel des calamités, facilitant ainsi [l'estimation de] l'indemnisation précise des personnes affectées.c”
Mohamed Beavogui, The African Risk Capacity
Près de six semaines plus tard, le cyclone Kenneth portait un coup dur au nord du Mozambique. Les inondations des deux tempêtes avaient touché près de 2,2 millions de personnes au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe.
Lors de la conférence
African Risk Capacity (ARC) tenue à Nairobi le 13 février 2020, les stratégies numériques pour la gestion des risques climatiques et des catastrophes ont été mises en évidence.
« Les outils numériques… aident les pays africains à connaître l'impact réel des calamités, facilitant ainsi [l'estimation de] l'indemnisation précise des personnes affectées », explique Mohamed Beavogui, directeur général de l'ARC, une agence créée par l'Union africaine pour aider les gouvernements africains à améliorer leur gestion des risques de catastrophe.
Ce dernier ajoute que des outils numériques tels que l'imagerie satellite sont utilisés pour analyser les catastrophes en vue d’une action rapide, en particulier dans les pays les plus touchés.
Mohamed Beavogui confie à
SciDev.Net que l'ARC dispose d'un logiciel de gestion des risques de sécheresse qui aide les pays à quantifier leurs risques de catastrophe et à surveiller l’impact de la sécheresse.
Mutembei Kainga, météorologue principal au
Kenya Meteorological Department[2], indique qu'il existe plusieurs outils pour modéliser les conditions météorologiques extrêmes.
« Ces outils donnent un pourcentage de probabilité d'occurrence », explique-t-il. Ajoutant qu'une valeur de 30% signifie qu'une catastrophe n'est pas probable, 60% signifie qu'elle est probable et plus de 60% signifie qu'elle est très probable.
Analphabétisme
Mutembei Kanga fait savoir que de nombreux professionnels ont développé des applications mobiles qui prédisent la météo et informent les agriculteurs sur les régimes de pluie, mais il y a encore des problèmes tels que l'analphabétisme élevé, la pauvreté et le manque de savoir-faire technique qui ont un impact négatif sur leur utilisation.
Il explique que l'ARC a mis en place un programme de
renforcement des capacités pour les pays africains exposés à des conditions météorologiques extrêmes en raison du
changement climatique, afin de les aider à accéder à un système complet de gestion des risques de catastrophe et de
financement, comme une assurance et des fonds qui peuvent aider à réagir rapidement en cas de catastrophes.
L’on a par exemple appris de la conférence que l’ARC a fourni 36,8 millions de dollars à quatre pays africains - le Malawi, la
Mauritanie, le
Niger et le
Sénégal - qui ont vu au moins 2,1 millions de personnes touchées par la sécheresse.
La sécheresse est le risque naturel le plus important au Kenya, selon l’ARC. Entre 2008 et 2011, la sécheresse a causé au pays des dommages et des pertes estimés à 12,1 milliards de dollars.
James Oduor, le président-directeur général de la
National Drought Management Authority,
[3] affirme que le soutien à la surveillance précoce des risques liés aux changements climatiques améliore les préparatifs pour faire face aux catastrophes naturelles.
Ce dernier déclare à
SciDev.Net qu'après avoir évalué la sécheresse, il est nécessaire de fournir un financement pour les risques de catastrophe.
Mais il ajoute que de nombreux instruments existants pour la gestion des risques de catastrophe au Kenya sont limités par un financement insuffisant et une couverture géographique limitée.
By Verenardo Meeme
Cet article a été produit par le desk anglophone de SciDev.Net pour l'Afrique subsaharienne.
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