Depuis octobre 2018 le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), l’Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomiques (INERA) et l’entreprise Resources & Synergies Development (R&SD) se sont engagées à revitaliser les terres dégradées de Yangambi. Cela, par la plantation d’un million d’arbres avec l’appui financier de l’Union européenne. Une étape capitale vers l’objectif de restauration de 2 000 hectares de terres d’ici 2022, note un communiqué de presse du CIFOR.
Selon ce communiqué, autrefois consacrés aux grandes plantations expérimentales de cultures telles que le palmier à huile et l’hévéa, des milliers d'hectares de terres autour de Yangambi ont été dégradés pendant des décennies.
« En raison de l’appauvrissement des sols et du manque d’accès aux intrants et de variétés améliorées, les agriculteurs connaissent des rendements très faibles. Cette initiative vise alors à enrichir les sols grâce aux arbres et à promouvoir des systèmes agroforestiers performants qui peuvent apporter des bénéfices supplémentaires à la population locale », peut-on lire dans ce document.
Les arbres plantés sont en grande partie des espèces à croissance rapide destinées à répondre à la demande énergétique locale. Ce sont des fruitiers, des « arbres à chenilles », et quelques d’espèces à forte valeur commerciale poursuit le communiqué.
Michel Lokonda, directeur du centre de recherche de Yangambi à l’INERA dont les propos sont relayés par le document, précise qu’il s'agit du premier projet du genre dans la Province de la Tshopo.
« Yangambi a un énorme potentiel pour produire de l'énergie verte grâce à la biomasse. Ce projet de restauration nous permettra d’utiliser les terres dégradées pour produire de l’électricité et de l’énergie thermique, ce qui nous aidera à relancer davantage d'activités économiques et de recherche », déclare-t-il.
Par ailleurs, la plantation d'arbres est également devenue une source importante d'emplois au niveau local. Plus de 1 800 personnes ont été déjà employées dans les efforts de restauration, dans diverses fonctions allant de la sensibilisation à la culture des plantules
« À chaque saison, nous testons avec les occupants des terres des schémas agroforestiers adaptés, pour réussir le pari d’améliorer le bien-être local tout en réduisant l’impact de l’agriculture itinérante sur la forêt environnante », a déclaré Paolo Cerutti, directeur du projet au CIFOR et dont les propos sont aussi cités dans le communiqué de presse.
Cette initiative fait partie des projets Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo (FORETS) et Nouveaux Paysages du Congo (NPC), deux initiatives financées par l’Union européenne et coordonnées par le CIFOR.
Ils visent à transformer le paysage de Yangambi en un pôle de développement, de conservation et de recherche appliquée, où les ressources naturelles seront gérées durablement afin d’offrir des opportunités à la population locale, conclu le communiqué.
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