Depuis 2018, l’édit 002 portant reconnaissance des droits de possession et de jouissance des femmes aux patrimoines forestiers et fonciers est entrée en vigueur sous l’initiative de la société civile environnementale. C’est dans ce cadre que l’Organisation Congolaise des Ecologistes et Amis de la NatureOCEAN a mené un plaidoyer dans la province de l’Equateur pour sa mise en œuvre effective, lors d’un atelier tenu à Mbandaka. « C’est une innovation sur les droits de la femme dans la province de l’Equateur, pour que sa mise en œuvre se fasse sur terrain, les différentes parties prenantes devraient s’impliquer. Nous espérons atteindre les femmes dans les foyers. Par ce que c’est dans les familles qu’il y a plus de violation des droits des femmes», a fait savoir Kas Muteba, directeur des programmes de l’ONG OCEAN. [caption id="attachment_259" align="alignnone" width="300"] L'édit 002 donne à la femme le droit de posséder et de gérer les ressources forestiéres dans la province de l'Équateur.[/caption] Ce document permet de renforcer la collaboration entre les femmes locales et autochtones, les chefs coutumiers et les autorités politico-administrative pour l’accès de la femme à la terre ; garantir le droit de posséder et de jouir des terres et des forêts ; favoriser une cohabitation pacifique entre homme et femme ; ainsi qu’amener la femme à participer à la gestion des terres et des forêts. « Il est important de sensibiliser les communautés sur cet édit, malgré ses avantages sur le droit de la femme à la terre, les bénéficiaires n’en savent rien. Le document est publié sur les canaux de communication dont les communautés n’ont pas accès. C’est pourquoi, notre démarche ce jour, est d’apporter la loi aux communautés et Nous espérons avoir gain de cause » a souligné Monsieur Muteba. En outre, avec l’initiative de la foresterie communautaire, dont près de 26 concessions forestières des communautés locales (CFCL) ont été octroyées dans la province de l’Equateur, dans sa deuxième phase de gestion et de l’exploitation de ces concessions, il est important que les femmes soient impliquées à tous les niveaux et qu’elles soient représentatives dans les organes de gestion des comités locales pour une bonne gestion des ressources, pensent les participants. « Dans les milieux ruraux, les populations sont plus attachées aux us et coutumes, étant donné que cet édit à la valeur d’une loi et qu’il est déjà en vigueur, nous allons procéder par tous les moyens pour porter à la connaissance du public qu’il y a un texte qui exige à ce que la femme puisse accéder à la jouissance du patrimoine forestier dans son milieu, nous espérons que cela ne restera pas seulement dans les écrits mais qu’il sera appliqué sur terrain», indiqué Fabrice Ikombi, directeur de cabinet adjoint du gouvernement. A l’issue des travaux, les parties prenantes ont pris des engagements en faveur de la mise en application, la sensibilisation, et la vulgarisation de ce document pour une bonne gestion des terres et des forêts dans la province de l’Equateur. Environews-rdc Cet article est initialement paru sur Environews-rdc. Lire ici
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