Rainforest Alliance et l’AASD (Action d’Aide Sanitaire et de Développement aux plus Démunis) ont lancé, ce mercredi 02 mars à Kinshasa en RDC, un nouveau projet intitulé « Promouvoir la gestion efficace du parc national de la Salonga par la création des forêts communautaires et l’amélioration du bien-être des communautés » ou « To batela Salonga ».
Ce projet, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF), est mis en œuvre avec l’encadrement du Programme des Nations Unies pour l’Environnement et sous la supervision de la Vice-primature, ministère de l’environnement durable de la RDC. Il va 5 ans (2020 -2025) et aura comme zone d’intervention le corridor Monkoto et la zone Wafanya, situés dans le territoire de Monkoto dans la province de la Tshuapa.
« To batela Salonga » a comme objectif général d’assurer la protection du Parc national de la Salonga à travers la réduction des pressions exercées sur la faune, la forêt et les habitats. Plus spécifiquement, il vise la mise en œuvre de la gestion communautaire des forêts et la promotion de l’appui aux alternatives de développement durable, ainsi que l’amélioration de la conservation de la biodiversité et le renforcement des moyens de subsistance des communautés vivant dans la zone d’intervention du projet. « La conception du projet a connu la participation des communautés riveraines du parc national de la Salonga avant son adoption, car étant les bénéficiaires, l’objectif était que les réalisations soient l’émanation de la communauté », a expliqué Serge Alain Mbong Ekollo, directeur pays de Rainforest Alliance.
Les communautés riveraines du parc national de la Salonga sont des populations autochtones et des communautés locales qui tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles du parc. Par ailleurs, ces derniers mettent de plus en plus de pression sur cette aire protégée et ont, en même temps, le potentiel de développer des activités économiques alternatives afin de préserver la biodiversité du parc.
C’est ainsi que le projet « To batela Salonga » compte faciliter l’acquisition et la gestion des forêts communautaires pour assurer la protection de la biodiversité du parc à travers la réduction des pression exercées sur la faune. Le projet compte également faire progresser 5 des 9 programmes du Plan d’aménagement et de gestion des terres de la Salonga.
Un total de 3.600 bénéficiaires directs sont concernés, dont 1.700 femmes pour lesquelles ce projet s’assurera de leur représentation équitable dans les processus et les comités de planification communautaire et la promotion des projets, des associations et des groupes de producteurs spécifiques aux femmes.
De même, les peuples autochtones seront consultés séparément des communautés locales afin de donner la priorité aux villages exclusivement habités par les Batwa pour la mise en œuvre d’activités du projet pour objectif d’atteindre 700 individus faisant partie de ce groupe spécifique.
Le parc national de la Salonga est une aire protégée et patrimoine mondial de l’UNESCO qui renferme la plus étendue de forêt tropicale dans un parc national en Afrique. Le parc renferme une grande biodiversité dont une grande variété d’espèces animales dont le bonobo qui est endémique à la RDC.
Le lancement du projet « To batela Salonga » s’est déroulé lors d’un atelier organisé les 2 et 3 mars à Kinshasa en présence des représentants des institutions publiques, des membres de la société civile et des partenaires techniques et financiers.
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