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La police Congolaise a arrêté ce mercredi à Kinshasa, un individu en possession de 300 kilogrammes d’écailles de pangolin en provenance de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo, a annoncé l’ONG JURISTRALE dans un communiqué dont Environews s’est procuré une copie.
C’est une opération coup de poing menée par les éléments de la Police Nationale Congolaise qui s’est soldée par la saisie d’une quantité importante d’écailles de pangolin, une espèce qui malgré sa protection totale par la CITES demeure l’animal le plus braconné au monde.
« La personne interpellée en possession de ces écailles a été arrêtée et devra être transférée dans les prochaines heures au parquet de Grande instance de Kinshasa-Gombe et le colis saisi devrait être récupéré par l’organe de gestion de la CITES, conformément à la loi », peut-on lire dans ce communiqué.
Il sied de préciser que cette saisie résulte de la collaboration entre le Parc national de la Garamba et African Parks Network qui ont ensemble mené des investigations sur cette piste et défini la stratégie d’intervention.
Méconnu du grand public, le pangolin reste en tête de la liste des animaux les plus chassés par les braconniers dans le monde, devant les éléphants et les rhinocéros comme l’ignorent beaucoup de personnes.
Vivant en Asie du Sud-Est et en Afrique, cet insectivore est convoité pour ses écailles, sa chair, ses os et organes. Malgré son statut d’espèce protégée acquis depuis septembre 2016 à Johannesburg, en Afrique du Sud lors de la réunion de la CITES, le cauchemar de ce petit animal est loin de se terminer.
Outre son goût et ses écailles qui contiennent de la Kératine, des nombreuses légendes en Asie du Sud-Est attribuent au pangolin des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques.
La vulnérabilité de cette espèce est tributaire aux caractéristiques lui imparties par la nature. Solitaire et mesurant entre 30 et 80 centimètres, le pangolin se roule en boule lorsqu’il se sent en danger. Ceci le rend ainsi une proie facile pour les braconniers qui n’ont plus qu’à le mettre dans leurs sacs.
On lui attribue ainsi des pouvoirs pour guérir des maladies comme l’asthme et certains cancers, ou encore pour augmenter la virilité masculine. L’animal est si recherché qu’un spécimen peut être vendu jusqu’à 1 000 dollars au marché noir.
Par Thierry-Paul KALONJI
Cet article est originalement paru sur Environews-rdc. Lire
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