Dans un communiqué rendu public ce jeudi 18 mars, la direction Provinciale de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature au Nord Kivu (ICCN) confirme l’arrestation de plusieurs de ses agents. Ces arrestations sont opérées par l’Auditeur Militaire Supérieur détaché à Beni près la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu. C’est dans une enquête portant sur une affaire d’approvisionnement en munitions auprès des FARDC de la part d’une aire protégée située en dehors du Nord Kivu.
Le communiqué précise que cette aire protégée n’est pas le Parc National des Virunga. C’est dans ce cadre que L’ICCN demande que toute la lumière soit faite sur les tenants et aboutissants de cette affaire. A cette fin, elle dit collaborer activement avec les autorités judiciaires pour établir les éléments constitutifs du dossier au regard de la loi. L’ICCN rejette les accusations sur une éventuelle connivence avec l’ADF.
« Dans ce contexte, plusieurs informations incorrectes circulent dans les médias sociaux concernant l’existence d’un trafic de munitions au profit des ADF au départ du Parc National des Virunga. L’ICCN réfute catégoriquement ces allégations et rappelle les faits suivants : Les attaques sanglantes des ADF contre les gardes du Parc National des Virunga ont fortement augmenté au cours des 6 derniers mois, y compris lors d’interventions pour libérer des otages civils captifs des ADF », lit-on dans ce communiqué.
En outre, poursuit-il : « les gardes continuent à accomplir leur mission en dépit des menaces qui pèsent quotidiennement sur leur vie. Les gardes du Parc National des Virunga sont des agents de mise en application de la loi. L’armement et les munitions mis à leur disposition sont approuvés et enregistrés dans le strict respect de la réglementation en vigueur ».
Et d’ajouter qu’en aucun cas, des transactions pour assurer l’approvisionnement en munitions ne sont menées par des individus sur le champ opérationnel.
Les agents du Parc National des Virunga ont toujours été et restent aux côtés de la population du Territoire de Beni, des FARDC et des autres autorités de l’Etat dans leur combat contre les ADF.
Les commentaires sur l’enquête en cours ne doivent pas affaiblir l’entraide et la solidarité face aux forces négatives, conclu le communiqué.
Contexte
L’auditorat supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a ouvert des enquêtes sur l’existence d’un réseau de vente et trafic de munitions de guerre dans la région de Beni. Des nouvelles arrestations ont été signalées au sein des FARDC après l’audition des personnes précédemment arrêtées et la saisie de 82 caisses de munitions dans une maison d’un particulier dans la ville de Beni le lundi dernier. Le mardi 16 mars, les magistrats militaires poursuivaient encore avec les auditions du chargé de la logistique, le chef transport, le chef de dépôt de la 32ème Brigade de réaction rapide des FARDC, le conservateur de la sous-station de l’ICCN de Mutsora et de deux civils arrêtés depuis lundi 15 mars avait rapporté radio okapi.
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